Jean RAFENOMANJATO

mathématiques, il y a longtemps en lycée

Quels savoirs, quelles compétences, les enseignants utilisent-ils pour apprendre aux élèves à apprendre ? Résumé de mon projet de thèse: Cette question n’est pas nouvelle, mais elle doit être aujourd’hui posée dans un contexte renouvelé. La compréhension des processus d’apprentissage a connu des progrès importants : on comprend mieux aujourd’hui les différences et la complémentarité entre apprentissages implicites et explicites (Geary, 2008), spécifiques et généraux (Tricot & Sweller, 2016), adaptatifs et académiques (Sweller, 2015). Les apprentissages suivraient une évolution dans le temps correspondant à un déplacement du curseur entre l’inné et l’acquis. Par ailleurs, les progrès des neurosciences, grâce en particulier l’imagerie cérébrale, ont permis d’accéder à une compréhension de nature biologique complémentaire de l’approche cognitiviste développée depuis les années 1950 (Pasquinelli, 2015). A cela s’ajoute la prise de conscience collective de l’importance grandissante des enjeux éducatifs pour la survie du vivre ensemble démocratique au temps de « mes amis de Facebook », des identités virtuelles, des vérités de la ruche et et de la multiplication chaotique des sources de « savoir » non scientifiquement fondées (Bronner, 2013 ; Huyghe, 2016 ; Cordier, 2012). Donc, si apprendre s’inscrit dans ce nouveau contexte, enseigner comment apprendre peut-il faire l’économie de tenter de s’y adapter ? Telle est la question que l’on veut s’efforcer de traiter. Dit autrement : comment est enseigné aujourd’hui le « métier d’élève » ? L’on s’appuiera sur un état des lieux comparatif des positions et des pratiques de différents systèmes éducatifs relativement à la question posée. Il faudra également regarder comment s’équilibrent aujourd’hui deux modalités complémentaires d’apprentissage : apprendre à réaliser des tâches qui peuvent être spécifiques à chaque type de savoir en jeu, et/ou apprendre à maîtriser des outils, (de la méthodologie à la culture générale), qui fondent une transférabilité analogique des savoirs et des compétences. A ce titre l’observation du niveau collège sera sans doute privilégiée car c’est à ce niveau que les tensions sont les plus fortes, par exemple entre didactique disciplinaire et pédagogie générale. Et, au bout du compte, ce travail d’inventaire comparatif et analytique, actualisé, suggère-t-il quelques nouvelles pistes pour la formation des enseignants ?

voir CV détaillé:
www.dropbox.com/s/micmk3l737q3u7t/CV%20DE%20JEAN%20RAFENOMANJATO%20septembre%202016.docx

plus simplement:

une carrière de fonctionnaire de l'education:

prof de math en lycee (capes math)
administraeur civil (ENA promotion droits de l'homme)
chef de bureau puis, plus tard, chef de service ministère education
secretaire general de rectorat (creteil, toulouse)
inspecteur d'académie (la réunion, haute-garonne)
charge de mission PRES toulouse puis Rectrice de toulouse

retraité depuis le 19 juillet 2016