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Neurophysiologie du traitement du langage oral
Publié le 4 septembre 2017 – Mis à jour le 8 janvier 2018
le 15 décembre 2017
14 h
Amphi ODG1 - Bâtiment Olympe de GougesFrédéric Isel, UMR 7114 CNRS/Université Paris Nanterre – Paris Lumières - Séminaire CLLE
Après avoir fait un bref historique des avancées réalisées dans le domaine de la psycholinguistique "électrifiée" qui retrace les principales découvertes faites au cours de ces 30 dernières années, je présenterai des données électroencéphalographiques (EEG) de potentiels évoqués (Event related brain potentials, ERPs) éclairant trois questions de recherche distinctes. La première question concerne la perception des émotions dans des unités vocales de petites tailles. Je monterai à l’aide de réponses de discordance (MisMatch Negativity, MMN) que le cerveau détecte très rapidement des variations de catégorie émotionnelle réalisées par des voyelles émotionnellement colorées. La seconde question est centrée sur l'interaction entre construction grammaticale et activation d’informations émotionnelles. J’exposerai une recherche sur les tests empiriques (EEG, paradigme d’induction émotionnel, Late Positive Potential – LPP ; échelles d’évaluation) d’un corpus de phrases émotionnelles du français en cours d’élaboration au laboratoire. Enfin, la dernière étude aborde la question de l'apprentissage des sons d'une langue étrangère en s’appuyant sur des données de production et de perception de sons de l’allemand par des bilingues tardifs, français (langue première, L1) - allemand (langue seconde, L2). Cette dernière étude introduit également une réflexion sur le rôle de la distance phonologique entre L1 et L2 quant à l'efficacité des outils de remédiation phonologique.