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Thèse MARRE Quentin
24/11 - 14 h, salle du Château UT2J
Titre
Jury
Valérie GYSELINCK, Directrice de recherche, Université Paris Cité, Université Gustave Effeil, Laboratoire de Psychologie et d’Ergonomie Appliquées (UMR 7708T) (Rapporteur)
Pascale PIOLINO, Professeur des universités, Université Paris Cité, Laboratoire Mémoire, Cerveau & Cognition (Rapporteur)
Guillaume VALLET, Maître de conférences, Université Clermont Auvergne (Examinateur)
Aymeric GUILLOT, Professeur des universités, Université Claude Bernard Lyon 1 – UFR STAPS (Examinateur)
Nathalie HUET, Professeur des universités, Laboratoire Cognition, Langues, Langage et Ergonomie, Université Toulouse II Jean Jaurès (Directrice de thèse)
Elodie LABEYE, Maître de conférences, Laboratoire Cognition, Langues, Langage et Ergonomie, Université Toulouse II Jean Jaurès (co Directrice de thèse)
Résumé
Ce travail de thèse s’ancre théoriquement dans une vision incarnée selon laquelle la récupération mnésique serait une simulation des expériences perceptives, motrices et introspectives de l’encodage. Nous avons donc cherché à démontrer que la pratique de l'imagerie mentale au moment de l'apprentissage permet d'activer une telle simulation pouvant, par la suite, être plus facilement rétablie au moment de la récupération, et ainsi favoriser les chances de remémoration. A travers les différentes expériences de cette thèse, cette hypothèse a été en partie corroborée en mettant en évidence un impact globalement positif de l’utilisation de stratégies d’imagerie mentale sur le rappel d’informations verbales. Nous avons pu confirmer l’existence d’un gradient d’efficacité mnésique suivant un continuum d’incarnation, allant de stratégies peu incarnées n’impliquant pas d’imagerie mentale (e.g., répétition mentale) à des stratégies plus incarnées impliquant une imagerie mentale des interactions sensorimotrices. La présence de ces éléments sensorimoteurs était d’autant plus utile s’ils étaient intégrés dans une situation cohérente (i.e., via l’imagerie motrice située). L’imagerie mentale s’est révélée aussi une stratégie pertinente pour la mémorisation de mots abstraits, ces derniers étant plus facilement récupérables en mémoire lorsque les processus de mémorisation sont explicitement orientés vers leur contenu expérientiel que lorsqu'ils sont orientés vers des caractéristiques plus linguistiques. Enfin, il était prévu que les bénéfices mnésiques issus d’une imagerie mentale incarnée puissent s’appliquer à des situations écologiques telles que l’apprentissage de concepts à l’université. Cependant, le fait d'explicitement demander aux participants d’imaginer des situations en lien avec les concepts ne les a pas aidés à mémoriser ces derniers comparé à une condition contrôle sans instruction explicite.
Titre
Imagerie mentale et mémoire : les apports du paradigme de la cognition incarnée
Jury
Valérie GYSELINCK, Directrice de recherche, Université Paris Cité, Université Gustave Effeil, Laboratoire de Psychologie et d’Ergonomie Appliquées (UMR 7708T) (Rapporteur)
Pascale PIOLINO, Professeur des universités, Université Paris Cité, Laboratoire Mémoire, Cerveau & Cognition (Rapporteur)
Guillaume VALLET, Maître de conférences, Université Clermont Auvergne (Examinateur)
Aymeric GUILLOT, Professeur des universités, Université Claude Bernard Lyon 1 – UFR STAPS (Examinateur)
Nathalie HUET, Professeur des universités, Laboratoire Cognition, Langues, Langage et Ergonomie, Université Toulouse II Jean Jaurès (Directrice de thèse)
Elodie LABEYE, Maître de conférences, Laboratoire Cognition, Langues, Langage et Ergonomie, Université Toulouse II Jean Jaurès (co Directrice de thèse)
Résumé
Ce travail de thèse s’ancre théoriquement dans une vision incarnée selon laquelle la récupération mnésique serait une simulation des expériences perceptives, motrices et introspectives de l’encodage. Nous avons donc cherché à démontrer que la pratique de l'imagerie mentale au moment de l'apprentissage permet d'activer une telle simulation pouvant, par la suite, être plus facilement rétablie au moment de la récupération, et ainsi favoriser les chances de remémoration. A travers les différentes expériences de cette thèse, cette hypothèse a été en partie corroborée en mettant en évidence un impact globalement positif de l’utilisation de stratégies d’imagerie mentale sur le rappel d’informations verbales. Nous avons pu confirmer l’existence d’un gradient d’efficacité mnésique suivant un continuum d’incarnation, allant de stratégies peu incarnées n’impliquant pas d’imagerie mentale (e.g., répétition mentale) à des stratégies plus incarnées impliquant une imagerie mentale des interactions sensorimotrices. La présence de ces éléments sensorimoteurs était d’autant plus utile s’ils étaient intégrés dans une situation cohérente (i.e., via l’imagerie motrice située). L’imagerie mentale s’est révélée aussi une stratégie pertinente pour la mémorisation de mots abstraits, ces derniers étant plus facilement récupérables en mémoire lorsque les processus de mémorisation sont explicitement orientés vers leur contenu expérientiel que lorsqu'ils sont orientés vers des caractéristiques plus linguistiques. Enfin, il était prévu que les bénéfices mnésiques issus d’une imagerie mentale incarnée puissent s’appliquer à des situations écologiques telles que l’apprentissage de concepts à l’université. Cependant, le fait d'explicitement demander aux participants d’imaginer des situations en lien avec les concepts ne les a pas aidés à mémoriser ces derniers comparé à une condition contrôle sans instruction explicite.